Lyon : le temple dit "de Paradis"


Le 11 mai 1564, Barthélémy de Gabiano et François Desgouttes, bourgeois de Lyon, achètent "une maison haute, moyenne et basse, jardin et establerye, appelée de Paradis, et encore un jardin joignant assis au Paradis" et déclarent le 25 mai 1564, par devant Maître Burdin notaire royal à Lyon, que cette acquisition, bien que faite à leur nom, ne l'a pas été "à leur profict ny des leurs, ni de leurs deniers, ains (mais) des deniers par eulx empruntés au nom des bourgeois, manants et habitants de cested ville de Lyon qui fon profession de la Religion réformée et à leur profict et de leurs successeurs, pour y bâtir ung Temple et y faire exercice de leur religion. Cette acquisition est faite au prix de "troys mille cinq cents livres". Ensuite les acquérants confèrent dûment leurs droits de propriété aux réformés de Lyon représentés par sept mandataires qui s'obligent, an nom de l'Eglise pour laquelle "ils se font forts" à relever lesdits acquérants "de toutes charges esquelles ils et chascun d'eux respectivement pourroyent estre tenus et obligés".

Construit par Jacques Perrissin, ce temple fut utilisé de 1564 à 1567.

Détruit en 1567, cet immeuble resta la propriété de l'Eglise jusqu'à la Révocation. Il fut certainement rebâti, puisque, le 9 mars 1651, le Consistoire fit donner congé de cette maison de Paradis à la veuve du pasteur Alexandre Rouph. Donc, on peut en conclure qu'au moins un des pasteurs de Lyon logeait là au XVIIème siècle.

D'après document du fonds Coste de la Bibliothèque Municipale de Lyon.

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