Alès : l'orgue actuel du temple


l'orgue du temple d'Alès orgue du temple vu de face
console de l'orgue du temple d'Alès

Historique : l'orgue actuel a été construit par Gérald Guillemin, d'après Gottfried Silbermann (facture saxonne du XVIIIème). Il a été achevé et inauguré en novembre 1993. Il succède à deux autres : voir page suivante ces orgues.

La volonté de l'Association des Amis de L'Orgue du Temple d'Alès fut au départ de concevoir la construction du Nouvel Orgue suivant les principes de la facture d'orgue ancienne, et d'une esthétique musicale bien tranchée. Le choix de l'association, représentée pae son président, Frédéric Muñoz, organiste du temple d'Alès, s'est porté naturellement sur un orgue qui servirait au mieux la musique du temps de la Réforme. Connaissant les affinités évidentes de Gérald Guillemin pour la facture Saxonne, (étant allé en Allemagne l'étudier en profondeur), l'association lui a confié ce pari fou de recréer un de ces orgues qui firent les délices de J.-S. BACH et de son école. Un temple était le lieu rêvé pour réaliser un tel projet. Alès en Cévennes possède déjà un magnifique instrument baroque Français à la Cathédrale, aussi un orgue tourné vers la polyphonie germanique s'imposait.

Le facteur d'orgue a conçu un buffet neuf à l'image de ceux que l'on peut encore admirer en Saxe, notamment à Saint Pierre de Freiberg et dans ses environs. Le buffet est en bois massif, sculpté à la main, ensuite décoré dans des tons en usage, et en accord avec l'environnement visuel du temple. C'est François Roux de Nantes qui a peint et doré à l'or fin le buffet de cet orgue. En ce qui concerne toute la partie mécanique : claviers, sommiers , tirage des jeux et des notes, ils sont conçus dans la tradition des orgues de Saxe du XVIII° siècle de la grande école de Gottfried Silbermann (l'ami de Bach) et de ses disciples : Trost et Hildebrand.
Toute la tuyauterie du Nouvel orgue est neuve. Les mélanges utilisés selon les jeux sont de 75%, 38% et 10% d'étain fin. Tous les tuyaux sont en métal martelé. Les basses de la Quintadena de 16, Röhrflöte de 8, Gedakt, Subbass, Principalbass, et Posaunenbass sont en épicéa. L'ensemble de la tuyauterie est coupée au ton. L'harmonie qui se dégage de cet orgue est ronde et profonde. Bach lui même appréciait la " Gravitat ". Le Grand Orgue possède un jeu de Quintadena de 16 sur laquelle repose tout le plenum. Le deuxième clavier avec sa synthèse flûtée de 6 jeux présente une quantité importante de mélanges divers à laquelle s'adjoint la Vox Humana. Frédéric Muñoz est titulaire de l'instrument depuis sa construction en 1993.

LE TEMPÉRAMENT:
Le tempérament choisi pour cet orgue est celui dit de "Kirnberger II" et conçu en 1771. Il a la particularité de préserver un maximum de tierces pures tout en permettant la pratique de toutes les tonalités, ce qui est indispensable chez Bach et ses contemporains. L'orgue " sonne " ainsi avec un maximum de plénitude.

 

COMPOSITION :

HAUTWERK (grand orgue)

HINTERWERK (récit)

PEDAAL

Quintadena 16
Principal 8
Rörflöte 8
Octava 4
Spitzflöte 4
Superoctava 2
Mixtur V Rgs
Trompet 8
Cornet III Rgs

Gedackt 8
Rörflöte 4
Waldflöte 2
Nasat 3
Terz 1 3/5
Sifflöte 1
Vox Humana 8

Subbass 16
Posaunenbass 16
Principalbass 8
Trompetenbass 8

Deux claviers manuels de 54 notes
Pédalier Allemand (becs de canard) 30 marches
Tremblant doux claviers
Tirasse Hauptwerk
Accouplement tiroir HiW/HpW

 

Lien :


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Photos : Philippe NICOLAS(haut gauche), Frédéric Muñoz (les autres photos), tous droits réservés.
Texte : Frédéric Muñoz, tous droits réservés.