L'Église réformée du Saint-Esprit est l'une des 400 paroisses de l'Église réformée de France (ERF), issue des mouvements de la Réforme du 16ème siècle.
Histoire du lieu
Deux luthériens célèbres sont à l'origine de la construction du temple du Saint-Esprit : le baron Georges-Eugène Haussmann, préfet du Second Empire, et Victor Baltard, architecte, directeur des travaux de la Ville de Paris.
La construction du temple, de 1863 à 1865, s'inscrit dans la deuxième phase de transformation de Paris ; dans ce nouveau quartier, les protestants célébraient leur culte dans une chapelle en bois devenue trop petite (chapelle Saint-Lazare). Sur décision du baron Haussmann, en 1862, un terrain fut acheté rue Roquépine, en face d'une église méthodiste construite la même année mais aujourd'hui disparue.
Le projet de construction fut confié à Victor Baltard (architecte des Halles) et les travaux exécutés sous la direction de Théodore Ballu (élève d'Hippolyte Lebas, Théodore Ballu est l'architecte des églises Sainte-Clotilde et la Trinité, de la mairie du 1er arrondissement, pastiche de Saint-Germain l'Auxerois, et de l'Hôtel de Ville après son incendie lors de la commune).
Victor Baltard n'eut pas la liberté de réaliser le projet qu'il avait prévu : l'impératrice Eugénie et son entourage, d'un catholicisme rigoureux et étroit – et qui s'étaient déjà opposés à l'implantation du temple Place Saint-Augustin – imposèrent une façade neutre, de caractère plus laïque que religieux Le fronton triangulaire fut le seul élément décoratif admis. Le clocheton fut ajouté au début du 20ème siècle. Il rappelle celui que Baltard avait édifié à Notre-Dame de Lorette (architecte : Hippolyte Lebas).
Le 3 décembre 1865, est célébré le culte de dédicace du temple. C'est dans ce lieu, le 6 juin 1872 que se tient le synode national, le premier autorisé officiellement depuis 1659, et celui de 1938 consacrant la réunification de l'Église réformée de France. Le 2 juin 1912, Sa Majesté Wilhelmine Reine des Pays-Bas assiste au culte dans ce temple.
L'orgue
Charles Mutin, successeur du célèbre facteur d'orgue Aristide Cavaillé-Coll, reconstruisit en 1898, sur les plans du Maître et un an avant sa mort, un nouvel orgue à l'Eglise du Saint-Esprit, où existait un ancien orgue de J. Merklin, contemporain de la construction de l'édifice, et dont il conservera la soufflerie, le buffet et quelque tuyaux. Cet instrument est musicalement l'un des plus beaux orgues de Paris.
Note réalisée par la paroissede l'Église réformée du Saint-Esprit, tous droits réservés.
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