Historique du temple de Laon


Description : le temple protestant est accroché au flanc sud du plateau de Laon, de l'autre côté de la route qui sinue au pied de la Préfecture et des contreforts de l'ancienne église Notre-Dame la Profonde, arasée au XVIe siècle lors du siège de la ville par Henri IV.
       Son entrée est surmontée de l'inscription "Église évangélique" - typique du "réveil" de la piété protestante au XIXè siècle. La croix "huguenote", en fer forgé a été offerte par un paroissien.

Historique : ce petit bâtiment fût édifié en 1887 sur l'ancienne butte de tir des arquebusiers installés là au XVIIe siècle, au bout de leur jardin. Construit avec des capitaux privés à la demande de quelques familles réformées qui n'avaient pas de lieu de culte public, il est d'une grande simplicité, puisqu'il est constitué d'une salle voûtée, percée de hautes fenêtres dont une seule est colorée d'un vitrail (l'Agneau de l'Apocalypse).
       La tribune accolée à la façade est destinée à un instrument de musique. Le mobilier en bois privilégie la Parole (chaire, pupitre). La table de communion est placée devant une croix vide, rappelant la mort et la résurrection du Christ. Les bancs ont été rapportés du temple de Tergnier, aujourd'hui vendu. Une maisonnette à deux niveaux, sans doute prévue jadis pour un concierge, touche le temple. Elle sert aujourd'hui à des réunions des enfants du catéchisme, ou du Conseil presbytéral élu, qui gère les affaires de la paroisse réformée (calviniste) des Disséminés de l'Aisne, dont Laon n'est qu'une ecclésiole.
       Le temple abrite le premier et le troisième dimanche de chaque mois, le culte protestant, célébré soit par un pasteur, soit par un laïc autorisé, cérémonie simple centrée sur le commentaire de textes bibliques (prédication) le chant des psaumes et de cantiques, et la prière. La Sainte Cène est célébrée une fois par mois sous les deux espèces (pain et vin).
       En alternance avec une autre église catholique de Laon, le temple sert aux réunions oecuméniques annuelles de prière pour l'unité des chrétiens, et il est prêté régulièrement à une communauté baptiste (une autre branche du protestantisme) pour ses propres cultes publics.
       Comme la plupart des lieux de culte protestants, il n'est ouvert que le dimanche.
       Malgré sa modestie, il fait cependant partie du patrimoine religieux français.

Bernard Sauvage


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Texte : Bernard Sauvage, tous droits réservés.