L'édit de Nantes interdisait, en son article 10, les lieux de culte protestant à moins de cinq lieues des villes où il y avait un siège épiscopal (cas de Paris). Les temples utilisés par les parisiens furent, dans l'ordre chronologique :
Ablon : Les guerres de Religion projettent Ablon dans une célébrité passagère. Protestant, le seigneur du Chatel, François de Lobéran, peut y établir de 1599 à 1606 le seul temple autorisé en région parisienne. Baptêmes et mariages des Grands de la Cour s'y déroulent alors au rythme des arrêts des coches d'eau et des vicissitudes du temps.
Charenton, (commune actuelle de Saint Maurice) où un premier temple fut construit en 1607 sur les plans de Jacques Androuet Ducerceau avec les matériaux du temple d'Ablon. Ayant été détruit en 1621 par un incendie, un deuxième temple fut reconstruit, sur les plans de Salomon De Brosse, avec une contenance de 4.000 places. Il fut démoli du 23 au 28 octobre1685 suite à la révocation de l'édit de Nantes. Un cimetière protestant du XVIIème siècle y a été découvert en 2005.
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